5/6 – Ça sent l’embrouille à plein nez !
J’ai évoqué cette odeur d’herbe coupée précédemment qui m’avait alertée sur la possibilité de me trouver face à un tracteur en train de faucher. L’odorat, contrairement à la conduite en voiture où l’on est bien isolé du monde extérieur, peut être mise à profit pour signaler des choses que nous ne pouvons ni voir ni entendre.
Après une pluie, une forte odeur de gasoil peut indiquer un déversement sur la chaussée (Vous voyez ces personnes à la pompe qui remplissent le réservoir à ras bord ? Le trop plein finit généralement sur le prochain rond-point.). Vous avez également des odeurs de végétation humide juste après une pluie qui peuvent indiquer des changements d’adhérence, surtout si la pluie est locale. En montagne, vous pouvez passer d’un versant sec à un versant humide et c’est l’odorat qui peut vous guider en premier.
Et cette odeur de bouse de vache ? Que présage-t-elle ? Je ne sais pas, c’est juste une information en attendant d’autres indices. Peut-être y aurait-il un troupeau sur la route un peu plus loin ? Des déjections sur la chaussée ? Peut-être est-ce simplement un tracteur avec une remorque de fumier devant moi que je ne vois ? Peut-être est-ce juste l’odeur des paisibles ruminants dans le champ à côté ? Plus j’aurais d’indices -je peux ajouter les informations données par les autres sens- et moins j’ai de chances d’être surpris ou plus je me donne de temps pour réagir en cas d’imprévu.
Parfois on peut sentir de l’huile 2 temps, ce qui généralement présage d’un scooter roulant plus lentement un peu plus loin. Encore un indice.
Parfois tout simplement, l’odorat vous rappelle des souvenirs de jeunesse, d’autres lieux, il vous fait découvrir la senteur des fleurs, l’humidité d’un sous-bois. Et ça, pour moi, c’est tout le plaisir de la moto. Allez, il est temps de mettre le nez dehors !
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