GoodVibes

Beaucoup de feedback depuis la route ! – Photo : Mark Harling, 2014

3/6 – Good, good, good, vibrations ! (les Beach Boys)

Le toucher est très présent à moto. Par les pieds, les mains et le siège remontent toutes sortes d’informations liées à l’état de la route, à ce qui se passe entre les pneus de la moto et le bitume. Gageons qu’il est primordial de savoir si tout se passe bien à cet endroit-là sachant que notre sécurité en dépend !

Je peux ressentir si l’adhérence est bonne ou pas au travers des sensations qui remontent. SI la moto me paraît « légère » par temps de pluie, alors je me méfie. Si elle est « fuyante » par temps sec, je me méfie également. Si c’est « un roc », alors je peux mettre de l’angle.

Je ressens également les vibrations du moteur. Cela me donne une bonne indication de la vitesse moteur, sans avoir à regarder le compteur, et du coup, je sais si j’ai engagé le bon rapport. Grâce à cela, je peux, par exemple, choisir le bon rapport avant de doubler ou bien sélectionner le meilleur rapport pour négocier la prochaine courbe.

C’est également le toucher qui me permet de doser mon freinage et mon accélération. Au travers de mes doigts je ressens la pression exercée sur les commandes. Plus c’est doux et souple, plus ma conduite est fluide.

L’impact des premières gouttes de pluie sur mon casque me donne un signal. L’impact d’un gros insecte sur ma veste me rappelle combien il est important de se protéger. C’est le ressenti sur le corps qui me dit s’il y a du vent, ainsi que la réaction de la moto qui se couche plus ou moins en fonction de sa force.

J’ai confiance dans ma machine et j’évite d’essayer de la contrôler, de lutter. Je m’abandonne plutôt à ses réactions très saines car je sais qu’elle gère mieux que moi. Je fais mon maximum pour éviter des pertes d’adhérence et si cela se passe mal, je la laisse faire. Le toucher, c’est une histoire de confiance, de ressenti et de lâcher prise.

Une derrière chose, le toucher s’est enfin mon derrière qui me dit qu’il est temps de pause. Nous ne sommes pas toujours d’accords tous les deux, alors un dialogue s’amorce. Le toucher, c’est le dialogue de ma tête et de mes sensations au service de ma sécurité et mon plaisir de rouler.