Intimité mécanique
J’avoue avoir une relation particulière avec ma moto. En fait, nous passons de longues heures ensemble, en confiance, nous devons œuvrer ensemble, alors, au fil du temps, nous sommes devenus très intimes tous les deux. De ce fait, je lui parle. La folie, c’est parler à son chat (comment voulez-vous qu’il réponde ?), mais parler à sa moto, c’est autre chose…
L’autre jour, j’ai pris quelques heures pour la laver. Je roule beaucoup et par tous temps donc elle est parfois très sale, cependant, le lavage est un moment important pour nous deux. J’observe ma moto en détail, je vérifie son état général, l’absence de fuites, le bon fonctionnement de tous ses éléments. C’est dans ces moments-là que nous devenons intimes.
Je lui enlève même les taches de goudron. C’est une façon pour moi de vraiment rentrer en contact avec elle, avec sa matière et de voir tout ce qui est invisible au premier coup d’œil.
Par la suite, sur la route, je lui accorde pleine confiance. Je sais qu’elle est là pour moi, en bon état mécanique : les plaquettes de frein ont de la marge, les pneus sont gonflés, la suspension ne fuit pas, le moteur est refroidi…
Quand je parle d’intimité, je ne plaisante pas. J’apprends à connaître cette moto jusqu’à ses pneus. L’état d’usure de la gomme, leur perte de pression dans le temps, bref, je la connais dans ses moindres détails, ce qui me libère l’esprit sur la route ! Je connais son caractère lorsqu’elle roule et en la contemplant de près, je me rassure sur le fait qu’elle sera capable de gérer toutes les conditions que nous rencontrerons sur la route. Et ça, ça me met en confiance !
Alors, vous voyez que parler à sa moto c’est autre chose que de la folie ! Essayez, vous verrez, elle vous répondra…
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