4/6 – Oh l’ouïe eh !
On pourrait penser que nous sommes un peu coupés du monde par le fait de porter un casque et le bruit du moteur. Il y a beaucoup de bruit sur une moto, le bruit du moteur (une indication supplémentaire du régime moteur), le bruit du vent sur mon casque, le bruit des autres usagers, le bruit du roulement (une indication de changement de surface ou d’adhérence), de temps en temps une sirène d’un véhicule d’urgence.
Personnellement, je roule avec des bouchons d’oreille filtrants. Ils réduisent le niveau de bruit (donc la fatigue) sans me couper du monde. Ils me permettent ainsi de rester alerte tout en étant concentré plus longtemps. Ils réduisent également le risque d’une perte d’audition.
A basse vitesse, l’ouïe peut vous alerter sur la présence de gravillons, de sable sur la route, d’une autre moto, d’un scooter qui vient derrière, qui remonte à gauche, à droite. Je me souviens d’un jour où j’ai dû freiner d’urgence à cause d’un accident devant moi. Je me suis arrêté et j’ai entendu un bruit de métal. J’ai regardé dans le rétroviseur et ai juste eu le temps de me pousser sur le bas-côté pour laisser passer une Harley qui glissait seule sur son côté. C’était un peu surréaliste car son motard est venu me rejoindre plus tard… à pied.
Je reçois également les indications de mon GPS dans le casque, et donc l’ouïe me sert à moins chercher ma route, à pouvoir anticiper mes manœuvres sans forcer devoir regarder le cadrant de mon GPS. Il me sert plus à confirmer ce que j’ai entendu plutôt qu’à chercher ma route. Du coup, mes oreilles rendent mes yeux plus disponibles !
Ecouter, cela s’apprend. L’autre jour en voiture, à l’arrêt dans les bouchons (oui je sais, j’aurais dû être à moto), je dis à ma femme qu’une ambulance approche. Elle a entendu la sirène lorsque l’ambulance nous a passé. Ecoutez, laissez un nouveau monde s’ouvrir à vous et surtout, ne tombez jamais plus en panne des sens !
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