Scanning

Patchwork du regard – Photo : Mark Harling, 2014

2/6 – T’as de beaux feux tu sais !

Il va de soi que nous regardons tous devant nous en roulant. Cependant regardons-nous vraiment ? Notre regard a tendance à se focaliser sur un point. Franchement, même si la voiture devant à un arrière train magnifique, il y a tant d’autres choses à regarder !

Le regard se travaille, pour scanner l’environnement à la recherche d’informations : l’entrée en ville, une école, une carrière de pierre, etc. Tout est sujet à anticipation, même si au final, il n’y aucun problème la plupart du temps. Si c’est repéré, je peux anticiper au lieu de subir et de compter sur mes réflexes.

Le regard sert à mieux lire la route, enfin d’anticiper sa position sur la route pour prendre la meilleure trajectoire en fonction des circonstances : d’abord la sécurité, puis la meilleure visibilité. En regardant au loin, je vois si le virage s’ouvre ou se resserre, ce qui me permet d’adapter ma vitesse.

Mon regard me sert à mieux appréhender les obstacles, à anticiper les réactions des autres usagers. En remontant une file, je vais constamment scanner de chaque côté pour voir si les conducteurs m’ont vu, si l’un deux semble vouloir changer de file. En regardant à 5 ou 6 voitures devant, je peux voir si les feux stops s’allument l’un après l’autre et cela m’indique que je vais sans doute devoir ralentir.

Mon regard balaie tout l’espace devant moi, tantôt proche, tantôt lointain. Il est périphérique : je regarde devant bien sûr, mais également derrière et sur les côtés (avant toute manœuvre). Il ne se fixe pas sur un point mais échantillonne et ne retient que ce qui pourrait être utile à ma progression en toute sécurité.

Et la cerise sur le gâteau ? Avec un regard qui papillonne, qui butine, je peux intégrer tous les merveilleux paysages traversés ! Bonne balade avec vos nouveaux yeux !